mardi 31 janvier 2017

28 janvier : Royal Mount Carmel Waterfalls

Comme vous l'avez vu, les cascades, on adore ! Et à Grenade, il y en a beaucoup...
Nous avons choisi celle-ci pour son côté ludique ! Elle se situe dans le Sud-Est de l'île, avant la petite ville côtière de Grenville. On vous fait payer 1 dollar pour le parking, puis un guide vous mène en 5 minutes au pied de la plus haute des deux cascades.
Mais la plus rigolote est la deuxième, car on peut y glisser comme sur un tobbogan ou y sauter...
Le guide vous demandera encore un peu de dollars EC (= East Carabian) pour son aide. Allez, maintenant, en maillot, même si le temps n'est pas magnifique aujourd'hui... On va se faire plaisir !













lundi 30 janvier 2017

27 janvier : balade à Grenade, les épices et le chocolat !

Nous sommes partis à la découverte des parfums de Grenade, "l'île aux épices".
Direction nord-ouest de l'île, vers Gouyave où se trouve le GCNA Nutmeg Processing Plant ( usine de conditionnement des nutmeg = noix de muscade.
En chemin, on a repéré des pêcheurs en action, préparant le fish friday, une fête hebdomadaire à Gouyave.



















En se perdant nous sommes tombés sur une plantation / hôtel de charme (oh là là, que c'était beau ! Visitez le site et vous en rêverez comme nous ! http://mountedgecombegrenada.com/stay/plantation-house/).































Ensuite, nous avons visité une chocolaterie traditionnelle (hmmm, c'était bon !Voir les étapes de la fabrication ici http://www.jouvaychocolate.com/process), la chocolaterie Jouvay (du mot français "j'ouvert" = premier jour du carnaval), installée dans une très ancienne chocolaterie sur la rivière Diamond. Voir les étapes de la fabrication du chocolat ici:
Les cabosses poussent dans les branches mais aussi
à même le tronc !

variété rouge

Twins !

magnifique dégradé...

Pas besoin d'être grand pour récolter celles-là !!

Nous avons goûté la pulpe blanche autour des grains :
c'est bon !

les séchoirs (d'époque !) sur lesquels sont étalés les graines,
 sorte de tiroirs qui sont ici rentrés pour éviter la pluie...

Ruines du moulin qui produisait l'énergie de la
chocolaterie à l'origine...

broyage des fèves : ça commence à ressembler à
du chocolat !

Là, une seule envie : tremper le doigt dedans !!!
Enormes tablettes !



Du 100% ! Mais très amer car pas de sucre ajouté....




















Puis, de retour à Gouyave, nous avons visité les entrepôts de traitement des noix de muscade.
Comment sont traitées les noix : on les extrait du fruit (dont on fait de la confiture, du sirop... Rien ne se perd !), on les fait sécher sur des claies pendant 2 mois. La peau rouge autour de la coque s'appelle le macis et est aussi utilisée en cuisine.
Les noix sont sèches lorsqu'elles sonnent un peu comme des grelots dans leur coque. Puis on les met dans un bocal d'eau : celles qui coulent seront de première qualité. Re-séchage de deux jours, puis tri selon la taille de la coque, et mise en sacs d'environ 70 kilos (pour environ 1000 dollars US le sac !).
La noix de muscade conservée dans sa coque se garde 10 ans, sans elle seulement 3 ans.
Ici, la muscade est une institution (l'île est le deuxième producteur mondial), le fruit du muscadier est même représenté sur le drapeau national !
maison de Gouyave

The pool : l'usine de conditionnement des nutmeg (= noix de
muscade). On s'est fait indiquer le lieu plusieurs fois : vous
êtes sûrs que c'est là ???

Oui, c'est là !

Vastes entrepôts sur plusieurs étages

Dans les étages, les noix sèchent sur d'immenses claies
pendant 2 mois.

Les noix les moins belles seront employées aussi,
notamment dans les cosmétiques.

Sacs prêts à l'expédition : 1000 dollars US le sac !

Ateliers de marquage des sacs : j'adore
l'ambiance vieillotte !

Eh oui, ça part aussi vers la France !

Était-ce bien nécessaire de le préciser ?
Il semble que oui !!!






















































































Extrait du guide du routard :

Histoire de la muscade
Découverte aux Moluques par les navigateurs portugais, la muscade fit longtemps l'objet d'un monopole très lucratif. Les Hollandais, après avoir chassé les Lusitaniens des îles de la Sonde, stérilisaient les noix avant de les exporter… La peine de mort était même appliquée à la contrebande des muscadiers ! Malgré toutes ces précautions, les Français, établis dans l'océan Indien, parvinrent au XVIIIe siècle à s'approprier quelques plants. Après plusieurs années d'essais, ils parvinrent à cultiver la muscade ; le monopole était brisé. Vers le milieu du XIXe siècle, les plantations asiatiques furent touchées par une épidémie. Grenade, où venaient d'être plantés quelques pieds (1843), saisit sa chance.
Le marché de Saint George's
Cannelle, clous de girofle, poivre, gingembre, toute-épice, curcuma, laurier, fèves de tonka et de cacao, les épices déferlent chaque samedi sur les étals du marché de Saint George's. Dans une pagaille joyeuse et colorée, entre les balais en pandanus et les empilements de cassettes de calypso, les choux, les tomates en montagnes, les callalous qui finiront bientôt en soupe, les ignames, les pois d'Angole, les plantains, les mangues et les pawpaws (papayes), les odeurs flottent, virevoltent, lourdes au fur et à mesure que le soleil s'élève, chaudes et bientôt entêtantes. Et par-dessus tout, un parfum s'affirme : celui de la muscade.
Les plantations de muscade
Dès que l'on s'élève sur les petites routes en lacets, les plantations sont là : profitant du riche sol volcanique, elles couvrent les pentes élevées des vallées abritées, entre 500 et 800 mètres d'altitude. Beaucoup ont été ravagées par l’ouragan Ivan en 2004, faisant chuter la production de 60 %, mais la plupart ont été replantées. « L'île aux épices » était auparavant le 2e producteur mondial de muscade, avec 30 % de la production. Sur son drapeau figure même une noix entrouverte !
Muscade et macis
Le fruit du muscadier est le seul au monde à donner deux épices : la muscade et le macis. Éclatant en deux lorsqu'il atteint sa pleine maturité, ce drôle de petit abricot, d'un beau jaune pâle, révèle un noyau brun foncé, la muscade proprement dite (qui n'est donc pas une noix), enrobée d'une membrane fibreuse et cassante rouge écarlate, le macis.
Ce dernier, aux arômes assez semblables, quoique un peu plus puissants, est réputé pour sa grande finesse. Plus rare, plus fragile, deux fois plus long à sécher, donc plus cher, il fit, plus encore que la muscade, l'objet de convoitises. Au XVIIe siècle, les autorités hollandaises exigèrent ainsi de leurs colonies que soient plantés plus de macis et moins de muscade !
L'usine de Gouyave
À l'usine de Gouyave, modeste capitale grenadienne de la muscade, ancrée sur une péninsule de la côte ouest, les paysans livrent leur production en sacs de jute toute l’année (et surtout en avril et août).
Les « noix » sont d’abord séchées durant deux mois sur des claies immenses, longues de 80 mètres, puis cassées dans la vénérable cracking machine, triées, mises à flotter pour vérifier leur qualité, séparées par taille, et finalement mises en sac.
La muscade et le macis en cuisine
Idéale pour les viandes, la muscade embaume les ragoûts et les sauces à l'oignon, accompagne le chou, le chou-fleur, les épinards et les pommes de terre. Le macis, trié en trois qualités, relève volontiers les poissons et… les saucisses scandinaves, où est exportée une bonne partie de la production. Les morceaux de moins bonne qualité servent aux cosmétiques comme colorant.
Pour un maximum de saveur, c'est à la fin de la cuisson qu'il faut saupoudrer les plats d'une pincée de muscade râpée pour éviter que les arômes ne soient détruits par la chaleur.
Muscade et macis entrent aussi dans la composition des desserts et des cocktails - dont l'incontournable ti punch grenadin. Mais c'est souvent là le sirop de muscade ou la confiture que l'on utilise, tirés du péricarpe (la bogue) du fruit.
On reconnaissait aussi autrefois à la muscade d'immenses vertus curatives, contre l'arthrite, la mauvaise haleine… À la Grenade, on en faisait même un philtre d'amour !

En savoir plus : http://www.routard.com/guide/grenade/2713/culture.htm#ixzz4XG1dQiMC

Il ne nous manquait plus que la découverte des plantations à l'origine de ces productions locales. En partant à l'aventure, nous avons croisés et sympathisé avec Leroy, un agriculteur muni de son "coutelas" (prononcer "coutlasse") qui nous a montré muscadiers, cacaoyers et autres girofliers...Il nous a offert moult échantillons de chaque que nous avons emportés comme des trésors !
Go into the wild side...

Les plantes épiphytes colonisent tous types de
supports, végétaux et autres !


coupe de bananier


luxuriante plante grimpante


Une belle rencontre avec Leroy et son "coutelas" !

clous de girofle

fruit du muscadier

Leroy nous ouvre le fruit pour nous montrer la noix de muscade
entourée de son rouge macis.

Il a tenu à nous montrer ses papiers anglais !

le fruit, le macis et la noix : quelles belles couleurs !

nos cadeaux du jour  : merci Leroy !


On trouve cela au marché en Martinique
sous le nom de "framboise pays" :
on n'a pas encore goûté !

























Une journée parfumée et vraiment magique à la découverte d'un pays et d'un peuple attachants !