dimanche 18 juin 2017

Bilan de notre année


Dix mois de voyage sur notre voilier

Un bilan ? Jamais facile ! Avant de partir, de longues et dures périodes de travail ont nourri mes rêves, ceux-ci constituant un horizon exaltant, nourrissant, nécessaire. Marek Halter disait que si un rêve de beignet n'est pas un beignet, un rêve de voyage est déjà un voyage ! Cela fait donc longtemps que je voyage ...

Le plus beau de cette année sans aucun doute, c'est l'aventure humaine : notre vie de couple tout d'abord, riche, intense, les difficultés que l'on a su surmonter, les problèmes que l'on a réglés... Techniquement ensuite, nous sommes partis presque novices mais nous avons su construire les outils dont nous avions besoin, acquérir les gestes nécessaires, les plus fluides et efficaces possibles, gérer notre sécurité et celle des autres, prendre soin de notre beau voilier.
De cette année je garderai la mémoire des pays que l'on a découverts à deux, des moments de plaisir passés avec les gens que l'on a reçus. Mais aussi les rencontres, les découvertes, les gens que l'on reverra, les liens que l'on a gardés, parfois approfondis malgré l'éloignement.

Aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir accompli quelque chose qui me tenait à coeur. "Fais que le rêve dévore ta vie avant que la vie ne dévore ton rêve". Lewis Caroll ("Alice au pays des merveilles").

 Je retrouve un peu notre voyage dans quelques vers de  Barbara ("L'île aux mimosas").
" Stopperais-tu ta vie ivre,
Pour pouvoir vivre avec moi
[Nous serions]
[...] Comme deux chevaux,
Courant dans la prairie,
Et comme deux oiseaux,
Volant vers l'infini,
Et comme deux ruisseaux,
Cherchant le même lit,

Nous irions dans le temps,
Droits comme des roseaux,
[...]
Nous aurions la fierté,
Des tours de cathédrales,
Et nous serions plus près,
Du ciel et des étoiles,
Nous saurions le secret,
Des aurores boréales,

Il y a si peu de temps,
Entre vivre et mourir,
Qu'il faudrait bien pourtant,
S'arrêter de courir,
Et prendre un peu de temps,
De voir les fleurs s'ouvrir,
[...]

A présent, nous pourrons profiter de nos enfants, de nos familles (pour moi, mon père, mes soeurs, mon frère, ...), de nos amis... et de nous encore !
La vie est belle, le monde est vaste et nous saurons encore prendre le temps de vivre, intensément bien sûr !

lundi 12 juin 2017

La fin du voyage…

Et voilà, il faut que l’on vous dise : ceci est sans doute l’un des derniers articles de ce blog. En effet,  nous venons de vendre Peer Gynt ! Par hasard, par chance aussi, notre petit détour à Angra do Heroismo et l’île de Terceira nous a permis de croiser les pas de José, qui est tombé sous le charme de notre beau voilier. Apprenant qu’il était justement à vendre, il n’a pas hésité ! Et nous qui venions de mettre une annonce sur le bon coin deux jours avant ! Un petit tour en mer (avec beaucoup de vent et des pointes à 7 nœuds) a achevé de le convaincre, et voilà que nous redevenons piétons !
Non, pas tout à fait, car heureusement, notre ami Stéphane du catamaran Sir Henri 4 s’est dérouté exprès pour venir embarquer Laurent, qui pourra ainsi finir son tour de l’Atlantique en voilier, et qui se régale de faire un stage sur un aussi beau navire ! Avec un équipage aussi qualifié, il va pouvoir encore se former et apprendre…pour le prochain voyage ! Ils seront dans une petite dizaine de jours à la Grande Motte.
Quant à moi, j’irai encore plus vite puisque je prends l’avion demain pour la France.
Il me reste à vous dire au revoir, à vous remercier, vous qui avez suivi nos aventures, admiré nos photos, regardé nos films et soutenu l’équipage ! C’est pour vous que ce blog est né, cela n’a pas toujours été simple de l’alimenter, on a bu de nombreuses bières pour pouvoir profiter du Wi-Fi et ainsi publier nos articles, de port en port… On y a passé des heures, des après-midi pluvieux - si, si, on en a eu !- pour écrire les textes, choisir les photos, faire les montages, trouver la musique….. pour votre plaisir, mais bien sûr aussi pour le nôtre!
Il nous faut aussi saluer une dernière fois notre brave petit bateau –Laurent n’aime pas quand je dis «petit » !- . Merci à toi, Peer Gynt, qui a su nous emmener là où nos rêves nous appelaient. Nous nous sommes toujours sentis en sécurité à ton bord, car vaillamment tu as toujours affronté les grands vents et les grosses vagues ! On t’a  entretenu avec amour, réparé avec soin, et bichonné jusqu’au bout, puisque tu sors du carénage pimpant et brillant depuis quelques jours à peine…
Voilà, on passe le flambeau à José et Carina, qui sans le moindre doute, continueront à te soigner et à t’aimer comme nous l’avons fait, et qui -José me l’a dit ce matin-, te garderont ainsi nommé :
PEER GYNT !




Balade dans les rues d'Angra la belle !

Angra do Heroismo : un peu d’histoire…
Fondée au 16e siècle au cœur de l’océan Atlantique, Angra do Heroismo devient la capitale des Açores en 1766. A cette époque, elle servit notamment de refuge durant les guerres napoléoniennes à Almeida Garret, auteur portugais, puis à Marie II du Portugal au début des années 1830. En 1832, la ville perd son statut de capitale mais continue de jouer un rôle fondamental, notamment pour les marins. La baie qui donne son nom à Angra représente en effet un excellent abri pour les bateaux qui parcourent l’Atlantique. Formée par un promontoire, le Monte Brasil (un ancien volcan dont on peut encore voir le cratère), elle abrite les navires depuis de nombreux siècles.
En 1980, un important tremblement de terre détruit en partie la cité, qui fut majoritairement restaurée à l’identique. Trois ans plus tard, la ville est classée au patrimoine mondial de  l’Unesco pour le tracé unique de son urbanisme, ses bâtiments religieux et militaires, ses rues bordées de petites échoppes, ses ruelles pavées et ses superbes balcons en fer forgé.
C’est une ville qu’on a découverte  avec bonheur : flâner dans ses rues, admirer ses maisons anciennes en pierre de taille, pimpantes et colorées, discuter dans la rue avec Vasco de Gama en personne , savourer un cheese cake au restaurant Cais d’Angra  sur le port, cheminer dans le jardin public aux plantations à la fois  luxuriantes et ordonnées, pour monter au monument Outeiro da Memoria ( en hommage au roi portugais Pedro IV), dont on a une vue époustouflante sur la  ville et la baie d’Angra. Bref, une superbe étape de notre voyage, pleine de charme et chargée d’histoire…
Sans oublier bien sûr la gentillesse des habitants d’Angra et de toute l’île, souriants et affables malgré parfois leur difficulté à maîtriser l’anglais : des gens adorables tout simplement…
Vue sur la ville depuis le Monte Brasil

Les jardins suspendus vous emmènent à la plage.

- Pardon Vasco, mais où vas-tu ainsi ?
- Sur la tombe de mon frère, enterré ici...

la grand place 
L'une des nombreuses - et belles - églises de la ville.


le jardin au cœur de la ville mêle les variétés
européennes et exotiques (fougères arborescentes)

cycas du Japon



Délicat iris

fontaine coquine !

Fleur d'acanthe (dont la feuille a servi de
modèle pour les colonnes corinthiennes). 

Agapanthe dont l'île regorge (tant bleue que blanche) à l'état sauvage. 
Hémérocalle


Rues parfaitement pavées

Les portugais sont les rois du pavé !!!

la cathédrale

maisons aux balcons ouvragés

Vers le port...

...où l'on retrouve Vasco de Gama (qui ne
marche pas vite décidemment, malgré
son pas décidé !).

Eglise de la Miséricorde sur le port


Le musée de la ville, dans un ancien couvent
Retour au jardin : dragonnier des Canaries


Verdure au cœur de la ville

Bassin caché au sommet du jardin


Du haut du jardin, on embrasse la vue sur toute la baie et la ville.

monument Outeiro da Memoria
 ( en hommage au roi portugais Pedro IV)


Une jolie surprise au détour d'une allée : une bibliothèque de jardin !


Partout dans l'île, on trouve ces petites chapelles pimpantes...



Intérieur de la chapelle
le premier juin, c'est la fête des enfants au
Portugal : toutes les rues de la ville sont
 réquisitionnées !
Une journée d'école fort appréciée !!!



2 juin : balade dans l'île de Terceira

Peer Gynt sorti de l'eau et bien pris en main au carénage par Paolo et son ami Manuel, nous avons loué une voiture pour aller à la découverte de l'île. Munis du topoguide, nous sommes allés marcher dans les Mistérios Negros, au centre de l'île. Interpellés sur le bord de la route par un automobiliste local, nous nous sommes vus proposés d'aller admirer un élevage de taureaux, une passion locale comme nationale. Sachez qu'au Portugal, on adore les combats de taureaux en arène, ainsi que les lâchers de taureaux dans les rues, mais le plus important, c'est qu'ici, on ne les tue jamais ! Nous avons vu une vidéo de lâcher de taureau dans les rues des Açores, attention, ça secoue : ce n'est pas la bête qui souffre le plus en se levant le lendemain matin !!!
Bref, après les taureaux, nous avons fait notre randonnée, qui était tout simplement magnifique : paysages variés, chemin plein de charme, tour à tour verdoyant et bucolique, puis encaissé et rocailleux : on a adoré !
Après la marche, nous avons poursuivi le tour de l'île : Biscoitos et ses vignes protégées par des murs de roche volcanique, ses piscines de mer naturelles... Praia de Vitoria et ses maisons anciennes...
Une île décidément pleine de charme !
Elevage de taureaux de combat

un petit air d'Ecosse !

des azalées sauvages au bord de la route

route bordée d'hortensias en fleur

Lagoa do Negro, le départ de la randonnée


Le chemin est bordé de magnifiques cèdres du Japon...


Le sentier est parfaitement marqué.




Les Negros, des collines de lave au milieu de la verdure.


Une praire couverte de myosotis : un petit air des Vosges !



Pas moyen de se perdre !

A l'assaut de Pico Gaspar, un cône avec son cratère.


la caldeira de Pico Gaspar

Metrosideros excelsa ( ou Pohutukawa), un arbre de Nouvelle-Zélande
apprécié car il fleurit pour Noël là-bas), s'est parfaitement acclimaté aux
Açores.

Le moindre espace est aménagé pour l'agriculture. Vue sur l'île de Sao Jorge
Piscines naturelles à Biscoitos.



culture de vigne au chaud et à l'abri du vent ! 



Dragonnier dans les rues de Praia da Vitoria


Une église de Praia